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#Actualités du secteur
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Jumelage numérique Lopinavir-Ritonavir et autres molécules Covid-19
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La start-up européenne Exactcure a développé une solution logicielle pour réduire l'impact des médicaments mal dosés et aider les patients à éviter les sous-doses, les surdoses et les interactions médicamenteuses.
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Leur solution Digital Twin simule l'efficacité et les interactions des médicaments dans l'organisme d'un patient en fonction de ses caractéristiques personnelles telles que l'âge, le sexe, l'état des reins, le génotype et tout autre paramètre individuel. Avec la pandémie de Covid-19, ils ont fabriqué des jumeaux numériques de molécules telles que le lopinavir-ritonavir, l'hydroxychloroquine et la chloroquine. Nous nous sommes entretenus avec Fabien Astic, co-fondateur, Business Development chez Exactcure.
Magazine électronique MedicalExpo : Le concept de jumeau numérique a d'abord vu le jour dans le secteur industriel. Aujourd'hui, il est de plus en plus appliqué au secteur médical. Qu'est-ce que cela signifie exactement ?
Fabien Astic : Dans le secteur industriel, on voit des jumeaux numériques de machines, d'équipements ou d'une usine entière. Ils sont fabriqués avant de commencer une production à grande échelle et à grande vitesse. Ces jumeaux virtuels permettent de visualiser les produits ou d'évaluer les décisions de production.
Pour le secteur médical, ce n'est pas exactement la même approche. Nous n'allons pas voir apparaître de sitôt un modèle humain virtuel comme dans Star Wars. En ce qui concerne Exactcure, nous parlons de modèles virtuels de molécules, c'est-à-dire des ingrédients actifs d'un médicament. Là où il peut devenir le jumeau numérique d'un patient, c'est lorsque nous intégrons tous les paramètres personnels de ce patient dans nos modèles de médicaments afin de mieux adapter le dosage aux caractéristiques de chaque patient. Les modèles de médicaments sont donc pondérés par les paramètres du patient.
ME e-mag : Pouvez-vous nous expliquer comment fonctionne votre système et comment vous avez réussi à l'appliquer à la pandémie de Covid-19 ?
Fabien Astic : Un hôpital public en France est venu nous voir en mars pour savoir si nous pouvions fournir des modèles personnalisés de plusieurs molécules envisagées pour lutter contre le Covid-19 afin de travailler sur le dosage de ces médicaments. Ces molécules étaient le lopinavir-ritonavir, l'hydroxychloroquine et la chloroquine (Veuillez noter que le 27 mai, la France a interdit l'utilisation de l'hydroxychloroquine pour le traitement du Covid-19). Nous travaillons actuellement sur d'autres molécules pour lutter contre la pandémie - nous ciblons une quinzaine d'entre elles.
Nous avons livré un simulateur à cet hôpital. Comment fonctionne-t-il ? Par le biais d'un navigateur, vous arrivez sur une page web où vous entrez le médicament que vous voulez simuler, ainsi que l'âge du patient que vous voulez traiter, son poids, les doses que vous voulez lui donner et les heures de prise des doses. Vous cliquez sur "simuler" et le système produit une courbe personnalisée, spécifique à ce patient. Vous pouvez ajouter d'autres paramètres tels que le sexe, l'état rénal, l'état du foie, nous travaillons également sur le génotype - mais ce n'est pas pour Covid-19.
La courbe qui en ressort est une courbe pharmacocinétique et pharmacodynamique de la molécule en question. Elle montre l'évolution de la concentration sanguine et plasmatique de la molécule au fil du temps. Elle augmente lorsque le patient prend une dose, puis elle diminue, puis elle augmente à nouveau lorsqu'il prend une deuxième dose, et ainsi de suite. Elle monte et descend plus ou moins rapidement selon les paramètres que vous avez saisis. L'objectif est de visualiser si le patient se trouve bien dans la fenêtre thérapeutique, soit en haut, soit en bas. Il s'agit en fait d'une application destinée aux hôpitaux, aux professionnels de la santé, aux médecins et aux pharmacologues.
ME e-mag : Vous travaillez également à une application de votre système davantage axée sur les consommateurs ?
Fabien Astic : Oui. Par exemple, nous avons développé un simulateur de paracétamol disponible en ligne (www.exactcure.com/simulation-paracetamol) où les patients peuvent entrer leurs propres paramètres tels que le sexe, l'âge, le poids et l'état du foie. Ils pourront voir s'ils prennent trop de paracétamol ou pas assez, ou s'ils sont bien dans la fenêtre thérapeutique. Nous fournissons également une application mobile couvrant de nombreux autres médicaments. Une horloge sera affichée sur le téléphone du patient : si elle tourne au rouge à une heure donnée, vous atteignez une surdose ou une sous-dose, si elle est verte, c'est bon. C'est très visuel et simple. Il indique également au patient si un autre médicament en vente libre interagit avec son traitement de base. Le patient verra que c'est rouge 24 heures sur 24. S'il le souhaite, nous pouvons même envoyer une alerte automatique à son professionnel de santé. L'idéal serait qu'il puisse faire sa simulation avant de prendre son médicament et éviter une erreur si celui-ci devient rouge.
L'objectif est d'informer les gens. Parce que les chiffres sont terribles. En France, les complications liées aux médicaments iatrogènes (mauvaise utilisation des médicaments, prescription inappropriée, etc.) entraînent chaque année cinq fois plus de décès que les accidents de la route. Et ce phénomène coûte aux compagnies d'assurance maladie 10 milliards d'euros par an. C'est l'équivalent de plus d'un million de journées d'hospitalisation par an.
ME e-mag : C'est là que la médecine personnalisée se dirige ?
Fabien Astic : Oui. Nous ne remplaçons pas les professionnels de santé, nous leur proposons un outil complémentaire, un outil de simulation personnalisé qu'ils utiliseront pour mieux adapter la posologie aux besoins de chaque patient. Et ainsi converger plus rapidement sur la bonne dose sans parfois perdre des semaines. Les professionnels de la santé restent responsables de leurs décisions. Du point de vue des patients, ils disposent désormais d'un outil qui leur permet de visualiser ce qui se passe dans leur propre corps. Jusqu'à présent, cela n'existait pas ; c'était comme conduire une voiture sans tableau de bord. À long terme, nous aimerions simuler des modèles de presque tous les médicaments disponibles sur le marché.
ME e-mag : Pourquoi cela n'a-t-il pas été fait avant ?
Fabien Astic : La raison est en partie technologique car aujourd'hui tout le monde a un smartphone ; la technologie est donc disponible dans la poche de chacun, on peut mettre la médecine personnalisée dans la main de chacun. Et la puissance de traitement est devenue une marchandise.
ME e-mag : Quelle est la technologie qui se cache derrière votre système ?
Fabien Astic : Pour faire des simulations a priori, nous utilisons des modèles mathématiques ; nous allons prendre le poids, l'âge et/ou d'autres paramètres en fonction de la drogue, et nous allons simuler et voir à quoi elle ressemble. L'objectif premier est de disposer d'un modèle pour chaque patient afin de voir comment il réagit à un médicament particulier et d'adapter la dose. Mais derrière cela, il y a un deuxième aspect qui intègre l'intelligence artificielle ou l'apprentissage machine. Nous allons prendre en compte les réactions du patient pour personnaliser davantage nos modèles et obtenir des preuves concrètes. Lorsque nous aurons un grand nombre d'utilisateurs, nos clients seront en mesure d'identifier des modèles sur une population.
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