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L'OMS recommande le premier vaccin contre le paludisme au monde

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Plus de 260 000 enfants de moins de 5 ans meurent chaque année du paludisme.

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L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a recommandé l'utilisation généralisée d'un vaccin contre le paludisme chez les enfants en Afrique et dans d'autres régions où la transmission du paludisme est élevée - une avancée dans la longue lutte contre cette maladie mortelle

Le paludisme est une maladie causée par un parasite qui existe depuis des milliers d'années et qui se transmet principalement par les piqûres de moustiques. Elle tue chaque année plus de 400 000 personnes dans le monde, principalement en Afrique subsaharienne. Plus de 260 000 enfants de moins de 5 ans meurent chaque année du paludisme.

La route vers un vaccin efficace contre le paludisme a été longue, de nombreux vaccins n'ayant montré qu'une efficacité modeste, a précédemment rapporté Live Science. Le vaccin approuvé par l'OMS - appelé RTS, S ou Mosquirix - a été mis au point il y a plus de 30 ans et permet de préparer le système immunitaire contre le Plasmodium falciparum, le parasite du paludisme le plus mortel et le plus courant en Afrique

Selon l'OMS, il s'agit du premier vaccin dont les essais cliniques à grande échelle ont montré qu'il pouvait réduire de manière significative le paludisme, y compris le paludisme mortel, chez les jeunes enfants en Afrique. Il s'agit également du premier vaccin développé contre une maladie causée par un parasite, selon le New York Times

"C'est un moment historique. Le vaccin contre le paludisme pour les enfants, attendu depuis longtemps, est une percée pour la science, la santé des enfants et la lutte contre le paludisme", a déclaré le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l'OMS, dans un communiqué mercredi 6 octobre. "L'utilisation de ce vaccin en plus des outils existants pour prévenir le paludisme pourrait sauver des dizaines de milliers de jeunes vies chaque année."

Lors d'essais cliniques à grande échelle, le vaccin, mis au point par la société britannique de soins de santé GlaxoSmithKline, a permis de prévenir environ 4 cas de paludisme sur 10 - soit une efficacité de 39 % - sur une période de quatre ans, chez les enfants ayant reçu les quatre doses, selon l'OMS. Le vaccin a permis d'éviter 3 cas de paludisme grave sur 10, soit une efficacité de 29 %

À la suite des résultats des essais cliniques, l'OMS a recommandé que le vaccin soit testé dans certaines régions du Ghana, du Kenya et du Malawi

Depuis 2019, plus de 800 000 enfants de ces pays ont été vaccinés dans le cadre de ces programmes, selon l'OMS. Le vaccin, qui est administré en quatre doses aux enfants à partir de l'âge de 5 mois, s'est révélé sûr et a entraîné une réduction de 30 % des cas de paludisme grave mortel, même lorsqu'il a été distribué dans des zones qui utilisaient largement les moustiquaires imprégnées d'insecticide et où l'accès au traitement est bon.

Actuellement, dans les zones de forte transmission, le paludisme est contrôlé principalement par la pulvérisation d'insecticide dans les maisons une ou deux fois par an ou en dormant sous des moustiquaires imprégnées d'insecticide

Une autre étude, publiée en septembre dans The New England Journal of Medicine, a montré que lorsque les enfants recevaient un médicament antipaludéen en même temps que le vaccin, l'association réduisait les hospitalisations dues au paludisme grave de 70,5 % et les décès de 72,9 % par rapport au seul médicament antipaludéen. Une étude de modélisation, publiée en novembre 2020 dans la revue PLOS Medicine, a révélé que le vaccin pourrait prévenir chaque année 5,3 millions de cas et 24 000 décès chez les enfants de 5 ans et moins.

Si l'alliance mondiale pour les vaccins Gavi détermine que le vaccin contre le paludisme est effectivement un bon investissement, l'organisation achètera les vaccins pour les pays qui le souhaitent, selon le Times

D'autres candidats vaccins contre le paludisme sont actuellement testés. L'un de ces vaccins, mis au point par des chercheurs de l'université d'Oxford, a montré une efficacité de 77 % lors des premiers essais cliniques - le seul vaccin contre le paludisme à avoir dépassé l'objectif de l'OMS d'atteindre une efficacité d'au moins 75 % d'ici 2030, a rapporté Live Science. Selon The Guardian, des essais à plus grande échelle sont en cours sur ce vaccin.

Selon l'OMS, un deuxième vaccin antipaludique serait "hautement bénéfique" pour la lutte contre le paludisme, notamment pour aider à répondre à la forte demande prévue.